Soirées tragiques
Mon cher ami. Tu es loin d’être bête. Tu es proche d’un traitre. Un sourire affiché sur tes lèvres, mais un plan dans la caboche ; fouiller dans ma sacoche et fissurer mes rêves.
Laisse mes affaires sans plus aucun sous : trop la classe. Tu es loin d’un homme de bien, mal acquis le fléau te rendra la monnaie, tôt ou tard.
Prenez garde mes frères. Chaque jour me sépare de la pensée que par mégarde, comme dieu nous l’a demandé, ce pêché, voir ses jambes trembler, le bien en chaque être humain parfois s’égare.
Qui n’a jamais volé ? Je ne parle pas de prendre l’avion. Pourtant je rêve de te l’enfoncer bien profond, te fendre, te rendre cette tendre trahison.
Je résiste à cette envie, naïf, comme je le fut jadis, lors d’une belle nuit d’été, où la fête se faisait, parmi les anges purs tacites.
Je fabrique mes pensées gratuites, et sourire à nouveaux lorsque le fléau te verra dépenser mon fric ; te cueilleras sous la lueur des affres d’un pont, ou ton karma seras un puant vagabond qui répondra du choix de la colère magique des astres, alignés pour venger ce pauvre malheureux pas triste, mais révolté, que tu as volé lors de ces soirées tragiques.
Aussi, le bien s’en mêle, car cet appel cet après-midi-là, n’étais pas simplement pour prendre de mes nouvelles.
Soulagé au final, de pas grande perte d’un « ami » en moins, je m’accroche et jettes cette relation à la poubelle.
Pour passer très fissa, devant ce gars sans foi, sans plus le reconnaître, tu es une pute :
Tu dois te reconnaître.