Le travail
Quel réconfort ! Mes flans, posés sur cette chaise à travailler, devant ces deux écrans branchés, étirés : c’est confort !
Prendre la pelle pour creuser, prendre la bêche pour bêcher, remplir le sceau, la brouette ; ah quelle prouesse !
Intellectuel, pas manuel disait-on.
Découvrir des muscles et transpirer à l’extérieur, c’est pas si con.
La sueur, cette rémunération spéciale, ce travail bestial, dans le jardin de maman, me rappelle ces chantiers que certains gantés, y bourlinguent toute la journée.
Ah quelle joie de ne pas subir la pression du contremaître, ce vil, cet inspecteur des travaux finis. Pas faux mon fils, mouille ta tête on y retourne.
Je te paye une clope : qu’est-ce que t’en dis ? « C’est pas en le regardant qu’il va se creuser ce bassin » dis-je motivé mais déjà exténué.
Au travail !
Quel qu’il soit, pourvu que ton œuvre en vaille le coup.