L’histoire d’un con
C’est l’histoire d’un con. Bien-sûr, il ne sait pas qu’il est con.
Il ne s’intéresse à rien d’autre qu’à son petit monde. Il ne lis pas, il croit savoir plein de trucs, il à des opinions sur plein de trucs, il dépense son pognon dans plein de trucs, alors qu’il n’a pas besoin de plein de trucs pour vivre au fond. Il a la volonté d’une chips, le charisme d’une huitre, il pense que les choses se font toutes seules, fait des checklists, et à la fin de la checklist, il a écrit « surtout ne pas finir la checklist ». Il compte sur les autres la plupart du temps, normal : ses connaissances s’arrêtent à savoir allumer un PC et bricoler pleins de trucs, qui servent à plein de trucs à part gagner sa vie correctement. Il ne sait pas qu’il est con, parce que un mec intelligent lui à dit un jour, qu’il était intelligent. Il vie dans un monde de bisounours, où les gens sont bienveillants, aimables, honnêtes, sans arrières-pensées, sincères, gentils, nobles, modestes, avec de bonnes intentions, qui ne lui veulent pas de mal, qui sont plein de respect et d’amour.
Mais quel con celui là ! Quel énergumène étrange. Il doit pourtant se rendre compte de sa connerie, à force d’être aussi con. Mais un con est un con pour toujours.
Cela lui arrive cependant de rêver. Que signifie le mot altruiste pour lui ? Liberté ? Persévérance ? Pugnacité ? Curiosité ? Sagesse ? Et encore plein de mots qu’il à vu un jour passer en disputant un scrabble avec un proche parent, qui a toujours tout fait pour l’élever, pour faire de lui quelqu’un plein de qualités.
Tant de fois, il a l’occasion de devenir moins con. Se cultiver, essayer des choses nouvelles, mettre ses vieux délires à la poubelle, trouver un but à sa vie qu’il trouve si complexe ; alors qu’elle est relativement simple : se sortir les doigts du nez, travailler, avoir des plaisirs sains, échanger quelques mots avec un inconnu qu’il ne reverra peut-être jamais, un matin en allant chercher ses cigarettes…
Quel destin pour un con pareil ? Et bien je vous le dis : un avenir sans gloire, chaotique, triste, sans but. Voir désastreux.
Alors ? As-t-on envie de le voir s’élever, et de se réjouir du bruit de sa chute ?
C’est le rôle des amis, de la famille de l’aider. Faudrait-il qu’il commence par s’aider lui même.
Et cette nouvelle année approchant, il décidera (peut-être) d’enfin rayer la dernière tâche de sa check-list, d’ouvrir un bouquin sur le jardinage, de se remettre au sport assidument, de mieux s’entourer, d’ouvrir un dictionnaire aux mots : « courage », « tu peux le faire », « Oudelali » !
Il (re)commence à s’inspirer, de ses modèles préférés et de ses valeurs d’antan, qu’il chérissait tant dans sa jeunesse.
Il a déchiré les pages du dictionnaire où il se trouvait les mots : « niaiserie », « poème bas de gamme », « piètre estime de soi », « nocif », « négativité », « dépression », et j’en passe.
Pour que le mot : « avancer », trouve tout son sens.